Capbreton, un nom mystérieux

Capbreton, Cap-breton, Capberton en des temps plus anciens, mais aussi Cap-brutus à la Révolution… L’origine du nom est encore aujourd’hui une énigme pour les historiens et les linguistes. C’est dans un règlement bayonnais de la fin du XIIème siècle fixant le tarif des bateaux transitant sur l’Adour, que le nom apparaît pour la première fois. L’orthographe était d’ailleurs identique à celle d’aujourd’hui. Seule certitude, Cap signifie en gascon un « lieu au bout des terres »…

Entre terre et océan

La fondation de Capbreton se perd dans la nuit des temps. Grâce à son ouverture océanique et sa localisation sur l’Adour ; le bourg se développe progressivement, entre dunes sableuses et forêt de chênes et de pins. Au Moyen-Âge, l’Adour se jette dans l’Océan, au droit de Capbreton, probablement à l’endroit du Gouf, un gouffre sous-marin d’une profondeur abyssale.

De la ville de marins à la station balnéaire

Au XVème et XVIème siècles, Capbreton est une cité prospère peuplée de marins, de négociants et d’amateurs grâce à son puissant port de pêche et à la culture de la vigne. Le détournement artificiel de l’Adour en 1578 entraîne des changements profonds au niveau social et économique. A la fin du XIXème siècle, le port de Capbreton est créé sur décision de Napoléon III.  Puis le développement des bains de mer, du surf et de la glisse transforment le petit bourg en une des stations les plus réputées de la côte sud des Landes.

LES DÉBUTS DE CAPBRETON, Côte architecture …

Le premier noyau d’habitations de Capbreton s’implante, probablement dès le XIIème, dans le quartier Boret, autour de la commanderie des Templiers. Aux XVème et XVIème siècles, la cité, qui compte 2000 à 3000 habitants, se développe au sud, autour du port et des comptoirs commerciaux ainsi que de l’église Saint-Nicolas. Cependant, à partir du XVIIème siècle, sa population diminue peu à peu. Il ne reste dit-on, à la veille de la Révolution, que 400 Capbretonnais dans le bourg.

L’EXPANSION DE LA VILLE

Capbreton change alors de visage au tournant du XXème. Le cœur de ville se densifie et se structure autour de l’église. Des magasins s’installent petit à petit dans la Grand’Rue. Les constructions se multiplient en marge du bourg d’origine. Après les deux guerres mondiales, l’urbanisation s’accélère sur toute la frange littorale. Dès les années 1960, de grands projets urbains et touristiques voient le jour tels que la création du port de plaisance ou des logements… L’urbanisation est aujourd’hui maîtrisée, dans un souci de développement durable, dans le cadre d’un Plan Local d’Urbanisme.

un trio typique

Capbreton conserve trois maisons à pans de bois. Datant probablement du XVème siècle, on les surnommes « maison des anglais » en référence à la domination anglaise au Moyen-Âge. La maison du Rey, inscrite aux Monuments Historiques, a accueilli, dit-on, en 1583 Henri III de Navarre, futur Henri IV de France. La maison Brebet connaît des occupations successives au cours des siècles : habitation, magasin de cycles dans les années 1920… Acheté en 2010 par la municipalité de Capbreton elle devient la Maison de l’Oralité et du Patrimoine. 

La « maison » des Templiers quant à elle, accueillait pauvres, malades et jacquets au sein d’un hôpital et d’une chapelle. Un lieu de passage et de repos, avant de rejoindre Saint-Jacques de Compostelle par voie maritime. La cloche en bronze de la chapelle, fondue en 1483, orne actuellement le clocheton de l’église Saint-Nicolas. Au centre du bourg, se trouvait une autre commanderie démolie en 1920. Une légende raconte que des souterrains la reliait jadis à un ancien couvent et à la chapelle de Bouret.

Les incontournables

Mairie CapbretonL’actuelle mairie a été aménagée dans les années 1970 au sein d’une maison de maître occupée par l’archevêque Soulé au début du XXème siècle.
L’Hôtel de ville construit en 1907 sur l’emplacement de l’annexe de la mairie est inauguré en grande pompe par le ministre des Colonies, Monsieur Milles-Lacroix.
Eglise Saint Nicolas Capbreton
L’église Saint-Nicolas

Une première église est construite en 1539-1540 avec une haute tour carrée. Cette tour servait de tour de guet contre les invasions et d’amer aux navires. Plusieurs fois endommagée au cours des siècles, elle est reconstruite en 1865-1866 avec une tour cylindrique.

A l’intérieur, on peut y découvrir une remarquable pieta du XVème siècle et des plaques gravées portant les noms des 1062 Capbretonnais inhumés dans l’édifice depuis 1533. On y trouve également des fresques représentant des scènes de la vie de Saint-Nicolas et d’évènements maritimes, réalisés par Jules-Bertrand Gélibert, Gaston Gélibert, Claude Drouillard et Marcel Dillais.

L’architecture balnéaire

Avec l’essor de la villégiature, Capbreton est le théâtre des réalisations architecturales originales et modernes. Se mélangent des styles éclectiques, cosmopolites et néo-régionaux comme le style basco-landais. Certaines constructions sont des créations d’architectes comme les frères Gomez, Albert Pomade, Jean Devert, Bernard Durand…

Enfin, la seconde moitié du XXème siècle est marquée par la réalisation de construction à l’esthétique particulière. Par exemple l’ancien Ecomusée de la pêche et de la mer. Ou encore l’actuel casino, dont l’architecture est largement marqué de l’empreinte de Gaudĺ.

Redécouvrez l’histoire de Capbreton et ses perles architecturales en flânant au fil de ses ruelles.